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NÉOPLASME, subst. masc.
PATHOLOGIE
A.− Tissu morbide résultant d'une néoplasie et, p.ext., cancer. −«(...) Arrêtez...» Il avait écarté ma main et s'était redressé. Il battit des paupières, un instant. −«Je vous ai fait mal», m'écriai-je, de plus en plus bouleversé. −«Pas vous», répondit-il très doucement. «Mais les filets nerveux envahis par le néoplasme» (Bourget,Sens mort,1915, p.65).
B. − Tumeur formée de ce tissu. «Une tumeur qui évolue si brusquement...», songea Antoine (...). Il se représenta, avec une précision cruelle, tout ce qu'il savait possible en pareil cas: le monstrueux développement du néoplasme, ses ravages, l'étouffement progressif des organes (Martin du G.,Thib.,Consult., 1928, p.1108).
REM.
Néo, subst. masc.[Dans l'arg. des médecins; p.abrév. de néoplasme] Cancer. Le dimanche (...) c'était à Edmond de s'appuyer les observations, sans compter les pansements, et des piqûres. Ce néo de la face, c'était à chaque fois une dégueulasserie. Faut avoir le coeur bien accroché pour supporter l'odeur des cancers, sans parler de la vue (Aragon,Beaux quart.,1936, p.325).
Prononc. et Orth.: [neɔplasm̭]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1855 (Littré-Robin). Formé des élém. néo-* et -plasme*. Bbg. Quem. DDL t.23 (s.v. néo).