| NÉNETTE1, subst. fém. Pop. Tête (considérée comme le siège de l'intelligence). Réfléchissez un petit peu, Monsieur le Professeur Y! faites marcher un peu votre nénette! (Céline, Entretien avec le Professeur Y, 1955, p.23 ds Cellard-Rey 1980).− Loc. (Ne pas) se casser la nénette. (Ne pas) faire (d')effort pour chercher à comprendre quelque chose, pour trouver une idée originale ou la solution d'un problème. Brusquement il en avait marre; il avait envie de retrouver les copains de chez Bertault. Au moins, là-bas, on était entre hommes, et pas besoin de se casser la nénette à tout bout de champ (R. Ikor, Les Fils d'Avrom, Les Eaux mêlées, Paris, Le Livre de poche, 1966 [1955], p.64).En avoir plein la nénette, par-dessus la nénette. En avoir assez, par-dessus la tête. Prononc.: [nenεt], [nε-]. Étymol. et Hist. 1944 perdre la nénette (L.-F. Céline, Guignol's band, p.92 cité ds Luce, A Glossary of Celine's fiction, p.192). Orig. incertaine; peut-être formation par réduplication de la finale de comprenette* «faculté de jugement» d'où p.méton. «tête» (v. Hasselrot 1957, p.201). |