| NÉNÉ, subst. masc. Pop., le plus souvent au plur. Sein de femme. Cette gorge douce continuait à se caresser contre de fraîches étoffes, à se blottir dans les dentelles et la femme continuait à sentir sa gorge exister dans son corsage, à penser: «Mes nénés, mes beaux fruits», à sourire mystérieusement, attentive à l'épanouissement de ses seins (Sartre, Nausée, 1938, p.171).Prononc. et Orth.: [nene]. Var. vieillies: nénais (Zola, Assommoir, 1877, p.723; Larch. 1880; France 1907); nénet (Lar. 19e-20e, Larch. 1880, Guérin 1892, France 1907). Étymol. et Hist. 1842 nénet (d'apr. Esn.); 1877 nénais (Zola, loc. cit.). Du rad. expr. nann-/nenn-/ninn-/no(u)nn- du lang. enfantin exprimant le rapport du nourrisson à la mère et à la nourrice. Fréq. abs. littér.: 10. Bbg. Sain. Sources t.1 1972 [1925], p.407. |