| NÉANMOINS, adv. Malgré ce qui vient d'être dit. Une chose qui m'a frappé surtout, c'est le caractère de l'architecture en Perse. Quoique dans le goût arabe, néanmoins tout est particulier au pays (Delacroix,Journal, 1850, p.348).Après cette nuit sans repos, j'avais moi-même la tête vide, les bras mous. Néanmoins j'accomplis à peu près ma tâche habituelle (Bosco,Mas Théot., 1945, p.145).− Vx. Ce néanmoins. Malgré cela, en dépit de cela. Je suis malade comme un vieux chien, et il faut ce néanmoins travailler (Balzac,Corresp., 1821, p.114). Prononc. et Orth.: [neɑ
̃mwε
̃]. Ac. 1694, 1718: neanmoins; dep. 1740: né-. Étymol. et Hist. 2emoitié xiiies. nenmains (Lettre de Prestres Jehans ds Rutebeuf, OEuvres, éd. A. Jubinal, t.3, 1875, p.366); 1304 neemayns (doc. Arch. nat. ds Gdf. Compl.). Lexicalisation du syntagme niënt meins «pas moins» (v. néant et moins) ca 1165, Benoît de Ste-Maure, Troie, 27255 ds T.-L.; ca 1175, Id., Chron. ducs de Normandie, 16271, ibid., cf. néant* I B 1 b. Fréq. abs. littér.: 3453. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 8496, b) 3500; xxes.: a) 2268, b) 4194. Bbg. Morel (M.-A.). Ét. sur les moy. gramm., pp.588-589, 708, 710, 713-717, 723-724, 735-736, 870-872. (Thèse d'État. Paris III. 1980). |