| MUSICALITÉ, subst. fém. A. − [Correspond à musical I A] Caractère musical, propre à la musique. La bitonalité, la polytonalité sont tellement dans les moeurs d'aujourd'hui que seuls quelques attardés s'obstinent à en nier encore, sinon l'existence, du moins la légitimité, la musicalité possible (Arts et litt., 1935, p.34-13). B. − P. anal. [Correspond à musical II A] Ressemblance avec la musique. Synon. harmonie. 1. [En parlant d'un bruit, d'un son naturel ou de la voix humaine] Musicalité d'une source, du chant du rossignol, de la voix. Parfois un ruisseau traversait la route, reconnaissable de loin à la singulière allégresse, à la musicalité entièrement gratuite du murmure de ses eaux transparentes (Gracq, Argol, 1938, p.143). 2. LING., STYL. Effets musicaux. Musicalité d'une phrase, d'une strophe, d'un vers, d'une langue. Par l'abondance, la variété, la musicalité de sa production en vers et en prose (...) il [Tagore] occupe une position comparable à celle qu'avait Victor Hugo (Arts et litt., 1936, p.56-4). C. − 1. [Correspond à musical II B; en parlant d'un appareil de réception ou de reproduction du son] Capacité de reproduire fidèlement les sons de la musique. Synon. plus usuel fidélité.Musicalité d'un électrophone, d'un récepteur, d'un poste de radio. (Dict. xixeet xxes.). 2. [Correspond à musical II C; en parlant d'une interprétation musicale] Expressivité, qualité de jeu. Synon. jeu musical*.Isabelle s'est vu décerner un premier prix [de harpe] avec félicitations pour sa musicalité (L'Est Républicain, 4 août 1982, p.6, col.1). Prononc.: [myzikalite]. Étymol. et Hist. 1. 1835 «qualité de ce qui est musical» (Berlioz, Les Musiciens et la musique, 5 [Calmann-Lévy] ds Quem. DDL t.12); 1905 la musicalité du vers (Mauclair, De Watteau à Whistler, p.32); 2. 1935 «aptitude d'un appareil récepteur ou reproducteur du son à restituer sans altération les sons musicaux» (Catal. de jouets (B.H.V.): Phonographe portatif «Cristal» (...) grande musicalité). Dér. de musical*; suff. -(i)té*. Fréq. abs. littér.: 10. |