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MOLESTER, verbe trans.
A. − Vieilli ou littér. Importuner, tourmenter (quelqu'un) par des exigences, des tracasseries, des critiques. Molester quelqu'un en lui suscitant des procès. Il les a fort molestés par ses chicanes, par ses propos, par ses sarcasmes (Ac. 1835-1935). Tiens, voyez donc! dit la servante (...). Si j'avais su que tu écoutais, je n'aurais pas dit devant toi ce que j'ai dit, car je n'ai nulle envie de te molester (Sand, F. le Champi, 1850, p.51).La pensée que sa petite-fille va être molestée peut-être à cause de ce nom, la désole (Gyp, Souv. pte fille, 1928, p.87).
B. − Malmener, brutaliser (quelqu'un). Les cochers rançonnaient et molestaient les voyageurs et pillaient les bagages (P. Rousseau, Hist. transp., 1961, p.182).On molesta souvent nobles et prêtres réfractaires; des châteaux flambèrent (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p.229).
REM.
Molestateur, -trice, adj.Au fig. Qui peut molester par sa violence, sa brutalité. Ce tableau panique et molestateur [le Christ aux Outrages d'Henry de Groux] (Bloy,Journal,1892,p.16, note).
Prononc. et Orth.: [mɔlεste], (il) moleste [mɔlεst]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1erquart xiiies. cuer molesté «tourmenté, accablé» (Renclus de Molliens, Carité, 212, 8 ds T.-L.); ca 1223 molester «importuner, tourmenter, causer un préjudice» (Gautier de Coinci, Miracles, éd. V. F. Koenig, II Mir 23, 190), spéc. empl. dep. le xiiies. dans des contextes jur. au sens de «troubler quelqu'un dans la jouissance d'un droit», v. Gdf. Compl.; Fur. 1690 remarque ,,ce terme se dit particulièrement en procès`` et Ac. 1694-1762 ,,on ne s'en sert guère qu'au Palais``; 2. 1690 «faire subir des injures, des violences» (Fur.: un pays a été fort molesté des gens de guerre), rare en ce sens jusqu'au xixes. Empr. au b. lat. molestare «fatiguer, ennuyer, inquiéter», fréquemment employé dans des cont. jur. (Cod. Iust. ds TLL s.v.), dér. de molestus «pénible, désagréable» (d'où l'a. fr. moleste «id.» 1164 chiere moleste, Richeut, éd. I. C. Lecompte, 164). Fréq. abs. littér.: 42.