| MEULIER1, -IÈRE, adj. et subst. fém. I. − Adj. Qui sert à fabriquer des meules (v. meule1). Silex meulier. Le changement du mode de sédimentation se traduit par la superposition, au calcaire carbonifère, d'une assise de grès et de schistes, celle du (...) grès meulier (Lapparent,Abr. géol.,1886, p.189). − Pierre meulière. Pierre siliceuse et calcaire servant de matériau de construction et dont certaines variétés dures et compactes servent à fabriquer des meules. À ma gauche, il y avait une carrière de pierres meulières. De grosses meules toutes faites et bien rondes (Hugo,Rhin,1842, p.21).Toutes les maisons sont bâties en pierres meulières trouées comme des éponges par les vrilles et les limaçons marins (Nerval,Filles feu, Angélique, 1854, p.585). ♦ P. ell., emploi subst. On distingue deux espèces de meulières: l'une a la couleur gris blanchâtre des grès très durs et une masse pleine dont la dureté égale celle du silex; (...) on l'emploie ordinairement pour faire des meules de moulin (...). Une deuxième espèce de meulière de couleur jaunâtre (...) donne d'excellents moellons qui adhèrent très bien au mortier et résistent parfaitement à toutes les influences atmosphériques (Bourde,Trav. publ.,1928, p.75). II. − Subst. fém. Carrière dont on extrait cette pierre. (Dict. xixeet xxes.). Les meulières d'Île de France. Prononc.: [mølje], fém. [-jε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. Subst. 1499 mollière «carrière d'où l'on tire les pierres pour les meules» (doc. ds Gdf. Compl.); 1690 meulière, molière (Fur.); 2. a) 1545 pierre de moullere (Le Maçon, tr. Decameron, VIII, 3 ds Hug.); 1606 pierre de molière (Nicot, s.v. meule); 1676 pierre de meulière (Félibien); b) 1636 pierre molière (Monet, 557); 1764 pierre meulière (Valm.); c) subst. 1691 molière/meuillere (Ozanam); 1701 meulière (Fur.); 3. adj. 1611 «qui a rapport aux meules» (Cotgr.). Dér. de meule1*; suff. -ier*; cf. a. prov. moliera att. dès 1333 au sens 1 (Elie-A. Rossignol, Monogr. Tarn, III, 186). |