| MAZOUT, subst. masc. Produit pétrolier liquide, de couleur noire et d'aspect visqueux, résidu de la distillation fractionnée du pétrole brut. Synon. fuel(-oil).Chaudière à mazout; citerne, cuve à/de mazout; réservoir de mazout; se chauffer au mazout. Après déshydratation, le pétrole brut est distillé afin d'effectuer le fractionnement en essence, kérosène, gas oil et mazout (Chartrou, Pétroles natur. et artif., 1931, p.76).Il arrive aussi qu'on ait la joie terrible d'assister à la chute du bombardier ou de contempler la nappe de mazout sous laquelle sombre le submersible ennemi (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p.246):. Le pétrole, qui a non seulement ses usages propres − alimentation des moteurs thermiques et graissage − , mais qui tend à remplacer la houille dans bien des cas − chaufferies à mazout, − est peu abondant.
Chartrou, Pétroles natur. et artif., 1931, p.202. − Arg. ,,Vin des rues d'après le roman célèbre de Robert Giraud`` (Sandry-Carr. Clochards 1963). Prononc. et Orth.: [mazut]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1899-1900 mazou (Gde Encyclop. t.26, p.546b, s.v. pétrole); 1902 mazout (s. réf. ds Pt Rob.); 1903 mazout (Nouv. Lar. ill., s.v. pétrole). Empr. au russe mazut, même sens, qui remonterait, prob. par l'intermédiaire d'une langue turcotatare, à l'ar. mahFzūlāt «restes, déchets» (Usakov 2, 118 ds Vasmer t.2, p.88). V. cependant le russe dial. mazutina «tache, tache de graisse», dér. du russe mazat' «graisser, enduire» (d'apr. Vasmer, loc. cit.). Att. en angl. masut dès 1897 (NED Suppl.2, s.v. mazut. V. aussi FEW, t.20, p.41. Fréq. abs. littér.: 10. Bbg. D. (A.). À propos de mazout. Fr. mod. 1952, t.20, p.226. _ Höfler (M.). Probleme der Datierung aufgrund lexicographischer Quellen. Z. rom. Philol. 1974, t.90, p.40. |