| MAL-ÊTRE, subst. masc. Vieux A. − État vague et pénible d'une personne qui souffre de troubles physiques. Synon. malaise; anton. bien-être.Que j'éprouve une douleur ou un chatouillement dans quelque partie interne du corps, et en général un sentiment de bien ou mal-être, que je sois dans une température chaude ou froide (Maine de Biran,Influence habit.,1803, p. 14).V. accablant ex. 3. B. − Au fig. Sentiment général de malaise. Lorsque la réforme éclata au seizième siècle contre l'Église, le mal-être était universel, et depuis plus de deux siècles la clameur publique en accusait l'Église (Proudhon,Guerre et Paix,1861, p. 357).Les invités arrivèrent en foule (...) tout cela se tassa dans le petit salon. Le mal-être des premiers instants se dissipa bien vite, les hommes s'enhardirent (Huysmans,Marthe,1876, p. 105). Prononc. et Orth.: [malεtʀ
̭]. Ac. dep. 1798: mal-être; Littré, Rob.: id.; DG, Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr.: mal-être ou malêtre. Étymol. et Hist. Ca 1590 [éd.] «état d'une personne qui ne se sent pas bien» (Montaigne, Essais, éd. Villey-Saulnier, I, XX, p. 91). Composé de mal* adv. et de être*. Fréq. abs. littér.: 17. Bbg. Gohin 1903, p. 257. _ Vardar Soc. pol. 1973 [1970], p. 266. |