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MAGNÉTISEUR, -EUSE, subst. et adj.
(Celui, celle) qui pratique le magnétisme (v. ce mot B). Nul n'ignore que, depuis longtemps, les «magnétiseurs» prétendent utiliser le fluide (...) émané des mains humaines (J. Rostand,La Vie et ses probl.,1939, p. 78).Elle parvenait à cet état spontanément ou volontairement, sans recourir aux offices d'un magnétiseur ou d'un hypnotiseur (Amadou,Parapsychol.,1954, p. 114):
.Tu as écrit sur ton grand-père des choses parfaitement inexactes. Qu'il soit mort sans avoir jamais consenti à consulter de médecins, cela est faux. Il en a vu beaucoup, au contraire; des quantités; et même, à la fin de sa vie, sur les conseils du cousin Pascal, il était tombé entre les mains d'un magnétiseur qui venait lui faire des passes. Gide,Journal,1932, p. 1101.
♦ [P. méton.; détermine un attribut de la pers.] Le bagnard artiste [Vautrin] sculpte son Antinoüs [Lucien de Rubempré]. De son regard magnétiseur − le regard même de Balzac − il le dirigera dans le monde (Morand,Eau sous ponts,1954, p. 70).
Rem. Certains dict. (Raymond 1832, Ac., Guérin 1892, Lar. encyclop. et Lexis 1975) n'enregistrent que la forme masc., qui paraît la seule vivante. La docum. n'atteste pas la forme fém.; les aut. semblent l'éviter: L'actrice est au théâtre un magnétiseur inconscient qui se sert de la loi d'attraction sexuelle (Péladan, Vice supr., 1884, p. 214).
Prononc. et Orth.: [maɳetizoe:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1784 (La Harpe, Corr. litt., VI, p. 199 ds Proschwitz Beaumarchais, p. 342). Dér. de magnétiser*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 62. Bbg. Gohin 1903, p. 242.