| MADÉFIER, verbe trans. PHARM., vieilli. Humidifier, humecter pour ramollir. (Dict. xixeet xxes.). − P. métaph., emploi pronom. réfl. Dieu la considérait [Sainte Lydwine], silencieux, et il ne bougeait pas. Naturellement elle s'éperdit, crut que Jean Pol lui avait infligé une tâche inaccessible et elle se madéfia et recommença de pleurer (Huysmans, Ste Lydwine, 1901, p. 108). Prononc. et Orth.: [madefje]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Ca 1375 (Roy Modus, éd. G. Tilander, 100, 23). Empr. au lat. madefacere «humecter, mouiller, arroser». La forme mattefier rencontrée dans le Roy Modus, 57, 12 s'explique plutôt par le fait que le scribe du ms. A ne distingue pas toujours -t- de -d- (G. Tilander, Roy Modus, Glossaire, p. 352) que par une infl. de mat (FEW t. 6, p. 521b) qui n'a pris le sens de «moite, humide» que plus tardivement (v. aussi FEW t. 6, p. 52, note). DÉR. Madéfaction, subst. fém.,rare. Action de madéfier; résultat de cette action. (Dict. xixeet xxes.). − [madefaksjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1835. − 1reattest. 1765 (Encyclop. t. 9); dér. sav. de madéfier. |