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MÉDIANTE, subst. fém.
MUSIQUE
A. − Tierce au-dessus de la note tonique, qui forme le troisième degré de la gamme. Dans le mode majeur d'ut, mi est la médiante. Dans le mode mineur de la, ut est la médiante (Ac.).La cadence imparfaite [en harmonie] est celle qui a lieu lorsque l'accord de la dominante est suivi de l'accord de sixte de la médiante (E. Durand, Traité harm., s.d., p.87).C'est ainsi que les particularités de langage les plus géniales, la gamme pantonale chez Debussy, l'accord sur la médiante et la résolution «circulaire» chez Gabriel Fauré (...) dégénèrent vite, sous la plume des imitateurs, en procédés mécaniques (Jankél., Je-ne-sais-quoi, 1957, p.128).
B. − Domaine du plain chant.Note sur laquelle se forme le repos placé au milieu de chaque verset, lorsqu'on psalmodie des psaumes ou des cantiques. Ce verset du psaume 118 (...) était admirable lorsqu'il était revêtu de sa robe très simple de plain-chant. Il était timide et suppliant jusqu'à sa médiante, puis il s'élevait plus rassuré, toujours implorant mais plus ferme (Huysmans, Oblat, t.2, 1903, p.16).Teneur sur la dominante (c'est-à-dire lecture recto tono), puis formule mélodique de médiante; ensuite, retour à la teneur et formule mélodique finale (Potiron, Mus. église, 1945, p.118).
Prononc. et Orth.: [medjɑ ̃:t]. Ac. 1718, 1740: me-, dep. 1762: mé-. Étymol. et Hist. 1556 adj. «intermédiaire» (Le Blanc, De la subtilité, 458 rods Delb. Notes mss); 1718 subst. «troisième degré de la gamme diatonique» (Ac.); 1759 «note sur laquelle dans le plain-chant se fait un repos» (Rich. ). Fém. subst. de l'adj. médiant (1314 «qui est au milieu», Chirurgie d'Henri de Mondeville, éd. A. Bos, 869, p.29), empr. au lat. medians, -antis, part. prés. de mediare «partager entre deux, être à son milieu».