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MÉDIANOCHE, subst. masc.
Vx ou littér. Repas fin pris après minuit sonné, notamment lors du passage d'un jour maigre à un jour gras. Aller à un médianoche. Faire médianoche (Ac.). Je ne crois pas que Laïs, la belle Impéria et Madame Vannoza, qui fut maîtresse d'un pape, aient jamais plus galamment égayé une médianoche (Gautier, Fracasse, 1863, p.194).
P. ext. Souper léger pris vers minuit. Il exigeait qu'elle allât chercher à la cuisine les restes. Mathilde s'étonnait de trouver à ces médianoches un délassement amer (Mauriac, Génétrix, 1923, p.334).Arrivé à Archambault peu après minuit, nous réveillons Coppet, qui prépare un médianoche, et causons avec lui jusqu'au matin (Gide, Voy. Congo, 1927, p.815).
Rem. Ce mot est parfois fém., v. supra ex. de Gautier.
Prononc. et Orth.: [medjanɔ ʃ]. Ac. 1694, 1718: me-, dep. 1740: mé-. Étymol. et Hist. 1671 (Mmede Sévigné, Lettres, éd. M. Monmerqué, t.II, pp.189-190 au sens donné par Rich. 1680: «sorte de soupé où l'on mange de la viande et qu'on fait un samedi après minuit sonné»). Empr. à l'esp. medianoche (composé de media, fém. de medio «qui est au milieu», du lat. medius, v. mi et de noche «nuit», du lat. noctem, v. nuit) propr. «minuit» (xives. ds Al.),qui a dû prendre ensuite, en esp., le sens de «repas pris après minuit» (cf. FEW t.7, p.217b). Medianoche, terme de la noblesse a peu à peu été supplanté par réveillon*, terme de la bourgeoisie (cf. Fur. 1690). Bbg. Boulan 1934, p.80.