| MÂCHURE, subst. fém. A. − TEXT. Défaut de tissage dans le velours ou le drap dont le poil semble avoir été écrasé ou enlevé. (Dict. xixeet xxes.). B. − MÉD. Lambeau de chair écrasé sur les bords d'une plaie (Dict. xixeet xxes.). − P. ext. Meurtrissure, contusion. Elle m'attira par les cheveux et elle me donna un baiser à ressort qui me rejeta contre le mur où mon crâne enfonça un clou! (...) le clou m'a fait une mâchure (Vallès,J. Vingtras,Enf., 1879, p. 212).Il en fut quitte pour une mâchure à la jambe [après avoir été pris dans un piège] (Jammes,Robinsons,1925, p. 162). Prononc.: [mɑ
ʃy:ʀ], [ma-]. Étymol. et Hist. 1. 1472 macheure «contusion, meurtrissure» (Arch. JJ 197, pièce 260 ds Gdf.) − Cotgr. 1611 ; 1867 chir. (Littré); 2. 1803 draperie (Boiste). Dér. de mâcher2*; suff. -ure1*; cf. l'a. prov. macadura «meurtrissure» (xives. Receptari de Montpellier, éd. C. Brunel ds Romania t. 78, 1957, p.324). |