| MÂCHEFER, subst. masc. Résidus solides provenant principalement de la fusion de minerais ferreux et de la combustion de la houille, qu'on utilise pour l'élaboration de matériaux de construction (en particulier dans la confection de briques) et comme revêtement de pistes sportives. Ses bandes qu'elle retire des pieds, déjà noircis par le mâchefer de la piste (Montherl., Olymp., 1924, p. 285).Les fondrières de ce faubourg usinier où le sol compact emprisonne ma marche dans une bouillie de charbon, entre ces maisons de brique et de mâchefer (Arnoux, Suite var., 1925, p. 131).La difficulté [du chauffage des fours au coke] réside dans le décrassage, car les mâchefers très adhérents collent aux grilles et aux maçonneries (J. Cahen, Bruet, Carrières, 1926, p. 215).Prononc. et Orth.: [m f :ʀ]. Martinet-Walter 1973 [m -] / [ma -] (11/7). Ac. 1694, 1718 maschefer, machefer; Ac. 1740 machefer; dep. 1762 mâchefer (accent circonflexe disparition de s). Étymol. et Hist. Début xiiies. (Guiot, Bible, éd. J. Orr, 2667: ... comme li metaus Qui se soivre dou machefer). Orig. obsc., peut-être composé de mâche, forme verbale de mâcher2* et de fer*. Fréq. abs. littér.: 16. Bbg. Lew. 1968, p. 127. _ Orr (J.). Autres étymol. scabreuses. Archivum linguisticum. 1957, t. 9, pp. 28-43. _ Rommel 1954, p. 13, 76, 83. |