| LYCANTHROPIE, subst. fém. Vieilli, MÉD. Forme de délire dans lequel le sujet se croit transformé en loup (ou, p. ext., en un animal quelconque) et en imite le comportement. Il est sûr, au reste, que les affections lépreuses, les satyriasis, les lycanthropies, ont, dans tous les tems, dépendu de profondes altérations de la lymphe; et qu'elles se manifestent d'abord par l'engorgement général de tout le système glandulaire (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t. 1, 1808, p. 467).On le voit (...) plongé dans un rêve de lascivité continuelle, se désespérer de sa poltronnerie, s'exalter, vouloir se tuer, haïr les femmes, les adorer, enfin, changé en bête au point de tomber dans un accès de lycanthropie, et d'aboyer (d'amour) comme un chien! (Proudhon, Pornocratie, 1865, p. 244).− Vx. Aliénation mentale dans laquelle on voyait au Moyen Âge la manifestation d'un pouvoir maléfique. Le faux-lion était un rituel magique important se rattachant à des croyances aussi profondes que celles de la lycanthropie et au cours duquel les sorciers démontraient leur pouvoir d'intimidation sur la foule (Jeux et sports, 1967, p. 794).Cf. loup-garou A et garou1. Prononc. et Orth.: [likɑ
̃tʀ
ɔpi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1564 (Marconville, Recueil mémorable d'aucuns cas merveilleux, fo82 vo: Ceux aussi qui sont passionnez d'une maladie [que les Médecins appellent Lycanthropie] ont ceste imagination qu'ilz pensent estre transmuez en Loups). Empr. au gr.
λ
υ
κ
α
ν
θ
ρ
ω
π
ι
́
α, de même sens que le français. Bbg. Delb. Matér. 1880, p. 193. |