| LONGANIMITÉ, subst. fém. A. − Littér. [Correspond à longanime A] Patience dont fait preuve celui qui a le pouvoir de faire cesser ce qui lui déplaît. Synon. indulgence, magnanimité.Des trésors de patience et de longanimité. Et Dieu, voyant leur conversion et leurs actes de pénitence, changea de résolution et ne détruisit pas leur ville, le prophète en conçut du dépit et se plaignit à Jahvé de sa clémence et de sa longanimité (Théol. cath.t. 4, 21920, p. 1005).On ne saurait trop louer la longanimité de ce prince (Ac.1935). B. − P. ext., rare. [Correspond à longanime B] La famille de ses amis (...) se prêtait aux expériences avec une longanimité sans égale, la prospérité de cette photographie suburbaine (...) étant pour tous une affaire d'amour-propre (A. Daudet, Nabab,1877, p. 165).Oh! comprends-tu, Kant, ce qu'il m'a fallu De longanimité pour dire : − J'ai tout lu, Tout appris, et je suis plus que jamais pécore; Eh bien! je vais apprendre et je vais lire encore! (Hugo, Âne,1880, p. 265). Prononc. et Orth. : [lɔ
̃ganimite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xiies. « indulgence; faculté de supporter ce qu'on pourrait réprimer » la longanimiteit de sa pacience (Sermons St Grégoire sur Ezechiel, 80, 21 ds T.-L.); début xiiies. [ms.] « patience » (Li Epistle saint Bernard a Mont Deu, ms. Verdun, fo104 rods Gdf. Compl.). Empr. au b. lat. et partic. lat. chrét.longanimitas « patience » (Blaise Lat. chrét.), dér. de longanimis, v. longanime. Fréq. abs. littér. : 26. |