| LABILITÉ, subst. fém. A. − Caractère de quelque chose qui est sujet à changer, à disparaître. Synon. instabilité; anton. stabilité.Labilité à la chaleur. Les recherches sur les polypeptides (...) se sont heurtées à des difficultés tenant à la labilité de ces composés et à des connaissances longtemps rudimentaires sur la composition exacte de ce groupe chimique (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 648): Si, d'une manière générale, la grippe évolue d'une façon endémique bénigne (...) il faut savoir que le « génie épidémiologique » de la maladie est caractérisé par une labilité imprévisible, et que rien ne permet de savoir (...) si telle ou telle épidémie ne se transformera pas en une dévastatrice pandémie quasi mondiale...
R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act.,1965, p. 132. B. − Au fig. Capacité de quelque chose à disparaître, à se dérober (ou à faire que quelque chose disparaisse ou se dérobe). Les hyperthymiques sont marqués par une excitabilité et une labilité générales du système neuro-végétatif (Mounier, Traité caract.,1946, p. 171).L'activité sympathique est d'une labilité considérable chez les émotifs, et très instable au sein même de l'émotion (Mounier, Traité caract.,1946p. 175). Prononc. : [labilite]. Étymol. et Hist. 1527 « fragilité » (Cl. Marot, Préf. du Roman de la rose, IV, 183 ds Hug.). Dér. de labile*; suff. -ité*. |