| * Dans l'article "JATTE,, subst. fém." JATTE, subst. fém. Récipient, généralement de petite taille, de forme ronde, très évasé, sans rebord, ni pied, ni anse, ni manche. Jatte de bois, de porcelaine. Une jatte d'argent pour les opérations chimiques (Voy. La Pérouse,t. 1, 1797, p. 249).Il était là ruminant, geignant, mangeant à même une jatte pleine de fèves (Flaub., Corresp.,1853, p. 292):Je me suis aperçu alors qu'elle tenait à la main une jatte de terre remplie d'eau, où nageait une espèce de chiffon, pas très propre. Elle a pris la jatte entre les genoux.
Bernanos, Journal curé camp.,1936, p. 1199. − [Construit avec un compl. prép. de désignant le contenu] Jatte de crème, de lait, de fruits. Denis déposait sur la table une jatte de cerises cuites (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 896). − P. méton. Contenu d'une jatte. Synon. jattée (infra dér.).Boire une jatte de lait, manger une jatte de fruits. À merveille! répondit la jeune fille en versant toute une jatte de fruits dans le sirop bouillant (Theuriet, Mariage Gérard,1875, p. 100). Prononc. et Orth. : [ʒat]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1180 gate (var. iate, ms. N, xiiies.) (Marie de France, Fables, éd. K. Warnke, 53, 13); 1558 une jaste de vin (Des Périers, Nouv. Récr., 57 ds Hug.). Du lat. găbăta « écuelle » (dep. Martial; prob. d'orig. étr., Ern.-Meillet), lat. vulg. *găbĭta (cf. b. lat. gabida ds TLL s.v., 1667, 2). Fréq. abs. littér. : 106. DÉR. Jattée, subst. fém.,rare. Contenu d'une jatte. Une jattée de lait (Littré). Va seulement demander à Joseph s'il a pensé à mettre du sel dans la jattée des petits cochons (Giono, Lanceurs graines,1943, I, 5, p. 118).− [ʒate]. Att. ds Ac. 1694-1878. − 1reattest. av. 1615 une jattée d'eau chaude (E. Pasquier, Lettres, XIII, 16 ds Hug.); de jatte, suff. -ée*. BBG. − Walt. 1885, p. 67. |