| * Dans l'article "IRRÉVÉRENT, -ENTE,, adj." IRRÉVÉRENT, -ENTE, adj. Qui manque de respect à l'égard du sacré : 1. La madone de Raphaël dont je te parle est la madone de saint Luc. G., qui s'est trouvé à la voir repasser ce matin chez Franck, G. irrévérent destructeur d'illusions, m'a soufflé à table : « Les photographies du père Franck embellissent toujours ». Je l'aurais anéanti!
Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], 1906, p. 303. − P. ext. Irrespectueux, qui ne tient pas compte de certaines valeurs établies. Elle place sous l'invocation de la poésie un livre qui pourrait parfois sembler irrévérent à l'égard des belles choses (Barrès, Voy. Sparte,1906, p. v): 2. « (...) On va vous remettre cela à sa place, le balayer dans l'égout où malheureusement il ne sera pas inoffensif pour la salubrité de la ville », hurlait-il, même seul chez lui, à la lecture d'une lettre qu'il jugeait irrévérente, ou en se rappelant un propos qu'on lui avait redit.
Proust, Sodome,1922, p. 654. REM. Irrévéremment, adv.De façon irrévérente. (Ds Lar. Lang. fr.). Prononc. et Orth. : [i(ʀ)ʀeveʀ
ɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Cf. le dér. irreveremment 1380 (Reg. du Parlement, ms. Ste Gen., p. 390 ds Gdf. Compl.); 3equart xves. (G. Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 4, p. 237). Empr. au lat.irreverens « irrespectueux, irrévérencieux ». |