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INTÉRESSEMENT, subst. masc.
A. − Littér. Fait de prendre intérêt, d'être mû par un intérêt. Anton. désintéressement, désintérêt.Il est indéniable que tout le temps ne passe pas avec la même vitesse et selon le même rythme (...). Et voilà ce qui ferait une sociologie, si ces gens-là étaient capables de trouver le point d'intéressement (Péguy, Clio,1914, p. 264).Un acte d'espionnage parfaitement désintéressé dans ses mobiles ou dont le profond intéressement serait d'ordre concret et métaphysique, et entièrement pur par ses fins (Nizan, Conspir.,1938, p. 66).
B. − ÉCON., DR. DU TRAVAIL. Association du personnel aux résultats d'une entreprise réalisée dans diverses formes : primes proportionnelles à l'augmentation du chiffre d'affaires, remise d'actions de l'entreprise, constitution d'épargne. Les modalités « d'intéressement du personnel aux résultats de l'entreprise », que des textes ont voulu généraliser (décret du 17-9-1955, ordonnance du 7-1-1959) ont eu jusqu'ici moins de succès que les formes précédentes de salaire variable (Univers écon. et soc.,1960, p. 44-13).Depuis 1959 trois formules d'intéressement, auxquelles les entreprises sont invitées par des incitations non décisives, sont prévues : participations aux résultats, à l'autofinancement et à la productivité (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr.,1967, p. 126).
Prononc. : [ε ̃teʀ εsmɑ ̃] et [-ε ʀ ε-]. Étymol. et Hist. 1464, 19 juin « dédommagement, somme allouée pour un service » (Arrêt du Conseil ds Isambert, Recueil des anc. lois fr., t. 10, p. 492 : que tous les maistres coureurs... aient... pour leur interessement en leurs états pour gages ordinaires chacun 50 livres) ex. isolé; à nouv. au mil. du xxes., terme de dr. soc. Dér. du rad. de intéresser *; suff. -(e)ment1*.