| INHABILETÉ, subst. fém. A. − Vx. [Correspond à inhabile A] Incapacité : La théorie du double étalon (...) est (...) le résultat de l'inhabileté primitive des législateurs à combiner, autrement que par voie d'une concurrence illimitée, deux métaux précieux, faits pour entrer l'un et l'autre dans le système monétaire, mais que les législations récentes ont appris à coordonner...
Shaw, Hist. monnaie,1896, p. 156. B. − [Correspond à inhabile B] Manque d'habileté, maladresse. En ce moment, Stephen, à son tour, était obligé de se défendre; mais son inhabileté ne lui permettait pas de parer les coups; il était forcé de reculer (Karr, Sous tilleuls,1832, p. 94).Ils ne peuvent apprendre aucun travail à cause de leur inhabileté manuelle (Janet, Obsess. et psychasth.,1903, p. 341).Exaspéré depuis nombre de jours par l'inhabileté de ma mémoire à rétablir intégralement l'Aria de Gluck (Gide, Journal,1932, p. 1102). − P. méton. Il déplorait l'impuissance de sa parole, et se reprochait amèrement l'inhabileté de sa tendresse (Sand, Indiana,1832, p. 292). Prononc. et Orth. : [inabilte]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. Ca 1390 [ms. xves.] inhabileté de membre (Evrart de Conti, Probl. d'Arist., BN 210, fol. 130a 1 ds Gdf. Compl.); ca 1584 inhabileté de corps (Brant., Dames gal., 5edisc., IX, 407, Soc. hist. Fr., ibid.). Dér. de habileté* (a. fr. (h)abilité); préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. Gohin 1903, p. 284. |