| INDISCUTÉ, -ÉE, adj. Qui est hors de discussion. Axiome, fait indiscuté; vérité indiscutée. Abandonné au galop de son cheval, il se disait encore que peut-être il avait gâché sa vie et qu'il eût été plus heureux si, méprisant la littérature, dès sa jeunesse, il était devenu un de ces officiers, blancs-becs investis aux yeux des hommes qu'ils commandent d'un prestige indiscuté et qui trouvent dans leur métier une si belle excuse de vivre (Tharaud, Dingley,1906, p. 90).Les initiatives des cinémathèques ont pourtant depuis 1935 notablement diminué d'irrémédiables dégâts, en préservant, dans leur majorité, les chefs-d'œuvre indiscutés du cinéma (L'Hist. et ses méth.,1961, p. 1176).Les services responsables de cette activité doivent jouir d'une autorité indiscutée, au service d'une technicité certaine (Jocard, Tour. et action État,1966, p. 29):Confucius, une fois pour toutes, a réglé la morale, elle est restée figée en formules très accessibles et se maintient dans l'ornière traditionnelle par le respect indiscuté, dogmatisé, ritualisé, aveugle que l'on doit à ses parents, aux parents de ses parents, aux parents morts de ses ancêtres.
Faure, Hist. art,1912, p. 179. − [En parlant d'une pers.] Être une autorité indiscutée. ♦ Maître indiscuté. Maître dont la compétence fait autorité. Il vivait, d'ailleurs, dans un tel désir, dans une telle anxiété du succès, que ses autres appétits allaient en rester comme diminués et paralysés, tant qu'il ne se sentirait pas triomphant, maître indiscuté de la fortune (Zola, Argent,1891, p. 149). Prononc. et Orth. : [ε
̃diskyte]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1794 « qui n'a pas été soumis à discussion » (Pougens, Vocab. de nouv. privatifs fr.); 2. 1866 « qui n'est pas mis en doute » (Amiel, Journal, p. 541 : des principes admis et indiscutés). Dér. de discuté, part. passé adj. de discuter*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 31. |