| IMPUDICITÉ, subst. fém. A. − 1. Disposition (de quelqu'un) à se comporter ou agir d'une manière que réprouve la morale sexuelle. Synon. indécence, licence.Être plongé dans l'impudicité (Ac. 1798-1878). L'impudicité perd le corps et l'âme (Ac.). Faire preuve d'impudicité. C'est cette morale (...) qui flétrit le mensonge, le larcin, le meurtre, l'impudicité (Courier, Pamphlets pol.,1821, p. 111) : L'auteur est bon courtisan : parlant des villes foudroyées par l'Éternel à cause de leur impudicité, il a eu la délicatesse de ne point nommer la plus fameuse, pour ne pas chagriner Sa Majesté, sans doute.
Green, Journal,1947, p. 124. 2. Caractère de ce qui est impudique. L'impudicité d'un comportement; l'impudicité du corps. L'impudicité et l'effronterie du théâtre d'Aristophane vient de ce que les femmes n'assistaient pas aux représentations (Vigny, Journal poète,1852, p. 1294).Elles se trémoussent comme au charleston, cambrent les reins, offrent leur ventre, viennent se frotter en mesure à vos jambes avec une violence dont l'impudicité dépasse même celle des danseurs chleuhs de Marrakech (Morand, Paris-Tombouctou,1929, p. 205). B. − Acte impudique. Synon. indécence, licence.Les révoltantes impudicités de Néron (Ac. 1835-1935). Marthe se leva. Elle s'habilla lentement, avec de jolies impudicités et des coquetteries de courtisane (Goncourt, Ch. Demailly,1860, p. 343).Tout ce que les païens, dans leurs fables, ont imaginé d'impudicités monstrueuses est dépassé par la plus simple fleur des champs (A. France, Île ping.,1908, p. 107). Prononc. et Orth. : [ε
̃pydisite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [Fin xives. (E. Deschamps d'apr. Bl.-W.1-5)]; 1444 « caractère, conduite impudique » (A.N. JJ 176, pièce 334 ds Du Cange, s.v. immurare); 1656 « acte, parole impudique » (Pascal, Provinciales, 16, éd. J. Chevalier, p. 860). Dér. sav. de impudique*, suff. -ité*. Fréq. abs. littér. : 32. |