| IMMODÉRÉMENT, adv. A. − [L'adv. s'applique à une forme verbale] De façon immodérée. Boire immodérément. Il est, dit-on, des artistes qui ont immodérément besoin de café, de liqueurs ou d'opium (Sand, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 146).Puis, s'il fume immodérément, du moins blâme-t-il les excès de tabac (Barrès, Homme libre,1889, p. 6). B. − [L'adv. s'applique à un adj.] De façon excessive. Avec un esprit connu comme le vôtre, Un esprit si charmant, si fin, si délicat, Je n'ose vous trouver qu'immodérément fat (Augier, Philiberte,1853, II, p. 183). Prononc. et Orth. : [im(m)ɔdeʀemɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1282 [ms. xvies.] (Trad. du Gouvernement des princes de G. Colonne, Ars. 5062, fol. 53 rods Gdf. Compl.); 1557 (Ferry Julyot, 1repart., 12 [5eÉlégie] ds Hug.). Dér. de immodéré*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 23. |