| IMMODÉRÉ, -ÉE, adj. A. − [En parlant d'une pers.] Qui manque de modération, de retenue. Lamartine abondant, exubérant, immodéré, pourtant aimable et délicieux toujours (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 1, 1840, p. 238). B. − [En parlant d'une chose] Qui dépasse la mesure; excessif. Usage, désir, goût immodéré; joie immodérée : ... et comme il n'y a d'erreur et de bizarreries que dans les innovations humaines, tous les objets de sa démence sont pris dans l'ordre des choses qui excite les passions immodérées des hommes, et l'industrieuse fermentation de leurs esprits toujours agités en sens contraires.
Senancour, Obermann, t. 1, 1840, p. 25. Prononc. et Orth. : [im(m)ɔdeʀe]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 2emoitié xves. [ms. xvies.] (J. Robertet, Complainte sur la mort de Chastellain [ms. B.N. fr. 1716] ds Chastellain,
Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 8, p. 348 : douleur immoderee). Empr. au lat.immoderatus « excessif, sans mesure (des choses et des pers.) ». Fréq. abs. littér. : 131. |