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IDÉATION, subst. fém.
A. − PHILOS., PSYCHOL. Faculté de former des idées (v. ce mot I A 1). Troubles de l'idéation :
... la démence (...) atteint l'ensemble de l'intellect. On note un affaiblissement de l'intelligence absolument frappant avec perte de l'attention, impossibilité d'associer les idées et idéation ralentie. Quillet Méd.1965, p. 355.
B. − PHILOS., rare. Action d'idéer; le résultat de cette action. Le « climat » où ses idéations [de J. Benda] se sont formées (Massis, Jugements,1923, p. 210).La distinction d'une phase d'idéation et d'une phase motrice (Ruyer, Esq. philos. struct.,1930, p. 140).Elles [les images] sont employées comme schèmes, signes, symboles, mais elles n'entrent jamais comme éléments réels dans l'acte proprement dit d'idéation (Sartre, Imagination,1936, p. 15).
REM.
Idéationnel, -elle, adj.Qui se rapporte à l'idéation (supra A). Nous admettons qu'il y a des éléments sensitifs dans tous les éléments idéationnels du cerveau (A. Fouillée, L'Évolutionnisme des idées-forces,1890, p. 84 ds Quem. DDL t. 9).Étude de la fluidité idéationnelle (Lar. encyclop. Suppl. 1968, Lar. Lang. fr.).
Prononc. : [ideasjɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1870 (Th. Ribot, Psychologie anglaise, p. 345 ds Littré Suppl.). Dér. du rad. de idéer*; suff. -(a)tion* d'apr. l'angl. ideation « formation et enchaînement des idées », terme créé en 1829 par le philosophe J. Mill [1773-1836] (v. NED). Fréq. abs. littér. : 31.