| * Dans l'article "HIÉR(O)-,(HIÉR-, HIÉRO-), élém. formant" HIÉR(O)-,(HIÉR-, HIÉRO-) élém. formant Élém. tiré du gr. ι
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ς « sacré, saint, auguste », entrant dans la constr. de mots sav. (subst. et adj.), où il introduit la notion de sacré ou de rituel; le 2eélém. est le plus souvent d'orig. grecque. A. − ANTIQ. ÉGYPTIENNE : hiérogramme , subst. masc.« Caractère de l'écriture hiératique ». Des papyrus, des peaux d'onagre écrites avec un stylet, des lames de pierres précieuses couvertes de hiérogrammes (Péladan, Vice supr.,1884, p. 326).Ce n'est (...) ni le tourbillon du Yang avec le Yin, ni l'inextricable enchevêtrement des hiérogrammes (Claudel, Repos 7ejour,1901, III, p. 848) hiérographe , subst. masc.1. « Conservateur des choses sacrées ». 2. « Celui qui s'occupe de magie et de sciences occultes ». (Ds Guérin 1892, Lar. 20e, Lar. Lang. fr.) B. − OCCULTISME : hiérochromie , subst. fém.« Méthode cabalistique selon laquelle chaque couleur subit l'influence d'une planète ». (Ds Lar. 20e, Lar. Lang. fr.) hiéromancie , subst. fém.« Science divinatoire par des offrandes aux dieux, en particulier par l'examen des victimes ». Synon. hiéroscopie (infra vitalité). (Ds Ac. Compl. 1842, Guérin 1892, Lar. 20e-Lar. Lang. fr.) C. − RELIGION : hiéromoine , subst. masc.« Prêtre oriental qui appartient à l'ordre monastique » (Foi t. 1 1968). Le hiéromoine (...) Joasaph, qui devint métropolite d'Éphèse (Théol. cath.t. 14, 11939, p. 552) hiérophanie , subst. fém.« Manifestation du sacré, révélation d'une modalité du sacré ». Le christianisme (...) établit une visée de Dieu sur une sélection de faits ou d'objets « révélateurs de Dieu », selon le processus de toutes les hiérophanies connues dans l'histoire (Philos., Relig., 1957, p. 38-10).L'alchimiste prolongeait encore le comportement de l'homme archaïque, pour lequel la nature était une source de hiérophanies et le travail un rituel (Caron, Hutin, Alchimistes,1959, p. 106) D. − THÉÂTRE : hiérodrame , subst. masc.« Représentation des actions d'un dieu qui se donnait dans les temples des païens » (Littré); « drame ou oratorio sur un sujet religieux tiré de l'histoire sainte ». Ce ballet mythique [de Serge Lifar] est le frère muet, volontairement muet de la Tragédie, et presque un hiérodrame (Boissy, Vie Lifar,1937, p. 6) Prononc. : [jeʀo], en position inaccentuée [-ɔ-]. Vitalité et productivité. Très vivant en gr., l'élém. a contribué à la formation de nombreux termes dont plusieurs sont passés en fr., souvent par l'intermédiaire du lat. comme hiérarque*, hiératique*, hiérodoule*, hiéroglyphe*, hiérophante*. À cette catégorie se rattache un empr. sav. comme hiéroscopie (gr. ι
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α), subst. fém. « divination par l'examen des entrailles des animaux sacrificiels ». Le secret de la vie appartient à Dieu seul et je tiens la vivisection plus folle que la hiéroscopie (Péladan, Vice supr., 1884, p. 200). Mais les termes de formation fr. sont peu nombreux et la vitalité actuelle de l'élém. est faible. À signaler p. ex. hiérophobie, subst. fém. « crainte morbide des choses du sacré » (Méd. Biol. t. 2 1971) et hiérocratisme, subst. masc. « mode de gouvernement clérical ». Certains théologiens extrémistes (...) du moyen âge finissant (...) aux yeux desquels tout pouvoir, temporel comme spirituel, appartient au Pape, qui délègue à l'Empereur et par lui aux rois (...) le pouvoir temporel (...). C'était là ce qu'on peut appeler un théocratisme clérical ou un hiérocratisme (Maritain, Human. intégr., 1936, p. 117). |