| HARCÈLEMENT, subst. masc. Action de harceler. A. − [Correspond à harceler A] Poursuite incessante qui fait subir des désagréments physiques. Le harcèlement constant des moustiques et des tsé-tsé nous fait abandonner Liranga sans regrets (Gide, Voy. Congo,1927, p. 708). − ART MILIT. Harcèlement de l'ennemi; tactique de harcèlement. De plus en plus mal inspiré, Kourbouqa, au lieu de recourir à l'habituelle tactique turque de harcèlement par un tourbillonnement d'archers à cheval, attendit la charge massive des chevaliers bardés de fer qui écrasa tout (Grousset, Croisades,1939, p. 39). ♦ Guerre de harcèlement. Guerre dont la tactique est d'épuiser l'ennemi en d'incessantes attaques. Synon. guérilla.Faute d'avoir ainsi pratiqué le détail de la guerre, et de cette guerre légère de harcèlement et d'escarmouches, bien des officiers-généraux, quoique braves, se trouvent ensuite fort embarrassés quand ils commandent des corps détachés dans le voisinage d'une armée ennemie (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 13, 1851-62, p. 47). ♦ Tir de harcèlement. Tir incessant destiné à ne laisser aucun répit à l'ennemi. Nous allions opérer un tir de harcèlement sur les objectifs allemands invisibles, situés au-delà des hauteurs du nord (Arnoux, Roy. ombres,1954, p. 43). B. − [Correspond à harceler B] Il y a tout un public et un ordre d'esprits sur lesquels cet ingénieux harcèlement n'a jamais de prise (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 9, 1851-62, p. 372).Je n'insiste pas sur les esprits supérieurs, ou se croyant supérieurs, qui échafaudent, sur les reviviscences et les harcèlements de leur moi, des théories compliquées et transcendantes (L. Daudet, Hérédo,1916, p. 72).V. corrida A ex. de Mauriac. Prononc. : [aʀsεlmɑ
̃] init. aspirée. Étymol. et Hist. 1632 (Monet, Parall. ds Gdf. Compl.). Dér. de harceler*; suff. -(e)ment1*. |