| HAÏK, subst. masc. Grande pièce d'étoffe légère dans laquelle les Orientaux, et plus particulièrement les femmes musulmanes, se drapent. Elle n'avait plus sa belle tunique de soie rouge; un simple haïk blanc l'entourait; elle en avait relevé un pan sur sa tête (Benoit, Atlant.,1919, p. 279).Qui reconnaîtrait cette femme sous le haïk de laine qui l'enveloppe de la tête aux pieds et ne laisse voir que les yeux? (Tharaud, Fez,1930, p. 193).− P. métaph. La gêne de Monique (...), le haïk de confusion dont elle s'enveloppait, voilà de bons signes (H. Bazin, Mort pt cheval,1949, p. 170). Prononc. et Orth. : [aik] init. asp. Var. haïck ds Lar. Lang. fr. Var. vieillies hhaïk (Besch. 1845), heyque (Littré), haïque (Besch. 1845 et Chesn. 1857). Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 265, propose la graphie haïc, plus française. Au plur. des haïks (haïcs pour la forme francisée). Étymol. et Hist. 1654 heque (N. Anroux et P. Héron, La miraculeuse redemption des captifs faite à Salé, p. 64 cité par R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 38, p. 15 : un heque de fine laine); 1725 haïk (Laugier de Tassy, Hist. du royaume d'Alger, p. 56, ibid., p. 16 : haïk, qui est une piéce d'étoffe de laine blanche). Empr. à l'ar. maghrébinḥayk, ḥā'ik (Dozy (A.) Vêt., p. 147). Fréq. abs. littér. : 35. Bbg Quem. DDL t. 9, 14, 17. |