| HÉBRAÏSANT, -ANTE, part. prés. et subst. I. − Part. prés. de hébraïser*. II. − Substantif A. − Celui, celle qui s'adonne à l'étude de la langue hébraïque; spécialiste de l'hébreu, des textes sacrés hébreux. Le plus grand nombre des hébraïsants d'aujourd'hui le tiennent [le nom d'Elohim, donné au créateur de l'univers] pour un augmentatif de El, dont l'emploi était plus ancien (Théol. cath.,t. 4, 1920, p. 949) : − Je m'occupe un peu de critique biblique, fit Augustin (...) − Et avec quoi la ferez-vous? − Comment? avec quoi? − Je veux dire : êtes-vous assyriologue? hébraïsant? orientaliste? Vous savez l'allemand, sans doute et peut-être l'anglais?
Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 265. B. − Juif converti des débuts du christianisme, resté attaché à la lettre des prescriptions mosaïques. Synon. judaïsant, judéo-chrétien (ds Lar. Lang. fr., Lexis 1975). − P. ext., vieilli et péj. Celui, celle qui s'attache de façon trop scrupuleuse aux préceptes de l'Écriture (ds Littré, Guérin, 1892). REM. Hébraïste, subst.,synon. rare de hébraïsant (supra A). (Dict. xixeet xxes.).En partic. Tenant de l'hébreu. Les yddischistes, (...) affirment que cette langue, étant celle de l'immense majorité des masses juives, est, en droit, leur langue nationale. Les hébraïstes, au contraire, qui placent au foyer palestinien leur espoir, estiment que l'avenir de l'hébreu s'identifie avec l'avenir d'Israël lui-même (Arts et litt.,1936, p. 54-2). Prononc. et Orth. : [ebʀaizɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. V. hébraïser. Fréq. abs. littér. : 16. |