| GUIPURE, subst. fém. A. − Dentelle (de fil ou de soie) sans fond, dont les motifs sont espacés, utilisée comme ornement de toilette ou dans la confection de rideaux d'ameublement. Guipure d'Irlande, de Flandre, du Puy; faire de la guipure; col, manchette, rideaux, volants de guipure. L'ambre et les perles, un peu jaunes, avec les guipures et dentelles, pas trop jeunes, sont les seuls objets que la soie aime pour voisins (Michelet, Insecte,1857, p. 174).Robes aux manches noires à crevés blancs serrés de perles ou ornés de guipures (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 899) : Les vitrages de tulle en fleur et de guipures
Pendent sur les carreaux en un blanc nonchaloir;
On y voit des bouquets comme des découpures
Adhérant sur la vitre au verre déjà noir.
Rodenbach, Règne silence,1891, p. 15. B. − Au fig., littér. Ce qui par son aspect ajouré et la finesse de son dessin évoque ce type de dentelle. L'ancienne cathédrale est beaucoup plus curieuse, avec ses clochers festonnés et découpés en guipure (Nerval, Filles feu, Angélique, 1854, p. 584).Devant moi s'étendaient en nappe blanche les terres stériles (...) piquées des mouchetures de leurs rares fermes isolées, bordées de la délicate guipure des flèches des lagunes (Gracq, Syrtes,1951, p. 33). Prononc. et Orth. : [gipy:ʀ]. Att. ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1393 ghippure passementerie (Dehaisnes, Histoire de l'art en Flandre, 701 ds Delb. Notes mss). Dér. de guiper*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 137. |