| GOUTTE-À-GOUTTE, subst. masc. invar. Mode d'administration lente et régulière, par perfusion ou par voie rectale, d'un médicament dilué. Dans le cas d'intolérance gastrique, il faut recourir à l'emploi du goutte-à-goutte rectal pour faire absorber du sérum glucosé à 47/1.000 (J. Carles, Précis de thérapeutique appliquée,1933, p. 47 ds Quem. DDL t. 8) :... il était empoisonné par les piqûres, les thermomètres dans le rectum. Les goutte-à-goutte et les sondages...
Nizan, Conspir.,1938, p. 246. − P. méton. Appareil médical permettant ce mode d'administration. Visage de cire, les paupières vertes obstinément fermées, les traits creusés, le nez pincé, mais un bras pendait, libre, le goutte-à-goutte y était fixé (J. Chessex, Carabas, Paris, Grasset, 1971, p. 121). Prononc. et Orth. : [gutagut]. Avec trait d'union (cf. Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.). Étymol. et Hist. 1931 méd. goutte-à-goutte (Garnier et Delamare, Dict. des termes techn. de méd. ds Quem. DDL t. 14). Substantivation de la loc. goutte-à-goutte attestée dès 1170 (Chr. de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 6699 : gote a gote), composée de goutte1* et de la prép. à*. |