| GOÉLETTE, subst. fém. A. − Hirondelle de mer. Nous fûmes environnés d'une innombrable quantité de goëlettes, qui nous faisaient soupçonner que nous passions auprès de quelque île ou rocher; (...) ces oiseaux nous suivirent jusqu'à quatre-vingts lieues de la nouvelle Hollande (Voy. La Pérouse,1797, p. 263).Les goëlettes blanches, semblables à des pigeons (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 154). B. − Navire léger à deux mâts et à voiles auriques. Goëlette anglaise, américaine; goëlette de pêche. Pour la campagne d'Islande on utilisait des goélettes d'une centaine de tonneaux armées par 20 à 25 hommes (Boyer, Pêches mar.,1967, p. 63) : ... la carcasse du navire, qui devait être gréé en goélette, se dressait sur le chantier de construction. La membrure était presque entièrement terminée, et tous ces couples ayant été maintenus par un cintre provisoire, on pouvait déjà apprécier les formes de l'embarcation. Cette goélette, fine de l'avant, très-dégagée dans ses façons d'arrière, serait évidemment propre à une assez longue traversée...
Verne, Île myst.,1874, p. 551. − P. méton. [Gén. en appos. ou comme 1erélém. de mot comp.] Voile aurique d'une goélette ou de tout autre bâtiment. Le Duncan avait deux mâts : un mât de misaine avec misaine, goélette-misaine, (...) un grand mât portant brigantine et flèche (Verne, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 38).Le type de la goélette franche ou goélette latine a deux mâts portant chacun une voile goélette (Galopin, Lang. mar.,1925, p. 83). Prononc. et Orth. : [gɔelεt] ou, d'apr. Littré, [gɔ
εlεt]. Prononc. plus conformes à l'orig. du mot, en 2 syll. : [gwe-, gwε-, gwalεt] ds Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930, Dupré 1972. ,,On a respecté l'orthographe adoptée, à tort ou à raison, pour (...) go-élette (autrefois goualette)`` (Mart. Comment prononce 1913, p. 200). Ds Ac. dep. 1835, goëlette (1835), puis goélette. Goé- auparavant ds Land. 1834, Nod. 1844. Étymol. et Hist. 1. 1740 mar. (Margry, Rel. 338 ds Kemna, p. 242 : J'ai fait (...) bâtir une goëlette de 80 tonneaux); 2. 1767 ornith. goislette (Salerne, Hist. nat. éclaircie..., p. 392-93 ds R. Ling. rom. t. 40, p. 235); 1781 goëlette (Buffon, Hist. nat. des oiseaux, t. 8, p. 326, note a). Prob. dér. de goéland* avec changement de suff. (FEW t. 20, p. 10a). Fréq. abs. littér. : 129. Bbg. Hasselrot 20es. 1972, p. 71. - La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 35, 111, 119, 284. |