| * Dans l'article "GENÉVRIER,, subst. masc." GENÉVRIER, subst. masc. A. − Arbuste à feuilles persistantes épineuses, à fruits aromatiques noirs ou violets. Il parle de bouillabaisses mangées sur des côtes sauvages, où le feu, fait avec des lentisques et des branches de genévrier, donnait un goût inoubliable au poisson (Goncourt, Journal,1890, p. 1210).Un renard qui mangeait les baies d'un genévrier nous faisait peur (Giraudoux, Suzanne,1921, p. 21) : Cette chaîne modeste et doucement mamelonnée porte des bois de petite futaie, beaucoup de taillis de genévriers et de myrtes, et çà et là, une pinède ou un groupe de chênes.
Bosco, Mas Théot.,1945, p. 69. − P. méton. Bois du genévrier. C'est la Noël nous sommes abominablement malheureux Quand la porte s'ouvre on jette du genévrier plein le feu Qu'une grande flamme en ton honneur alors nous saute à la face (Aragon, Rom. inach.,1956, p. 241). B. − BOT. Plante de la famille des Cupressacées (genres principaux : le cyprès, le genévrier, le thuya). Genévrier commun; genévrier cade; genévrier de Virginie. Les Juniperus (Genévriers) diffèrent des Thuya et des Cupressus en ce que leurs cônes, globuleux, de la taille d'un pois et appelés galbules, sont formés de quelques pièces molles qui les font ressembler à des baies (Bot.,1960, p. 841 [Encyclop. de la Pléiade]). REM. 1. Genévrière, subst. fém.Terrain couvert de genévriers. Il pressa lui-même sa cousine de m'accompagner jusqu'à la genévrière (Fabre, J. Savignac,1863, p. 179). 2. Genévrette, subst. fém.Boisson fermentée à base de fruits aromatisée avec du genièvre et de l'absinthe. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth. : [ʒ
ənevʀije]. [ə] instable noté ds Warn. 1968. Le mot est admis ds Ac. 1740-1932, les éd. de 1740-1798 renvoyant à genièvre qui désigne aussi bien le fruit que l'arbrisseau. Var. genevrier ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 2, 1787, Land. 1834, Gattel 1841. Cette orth. est encore admise à côté de celle avec l'accent aigu ds DG. Étymol. et Hist. Fin xiiie-début xives. gennouvrier (Bib. hist., Maz. 311, fol. 117d ds Gdf. Compl.); 1522 [date de l'éd.] genevrier (J. Corbichon, Des vertus et des herbes, à la suite des Prop. des choses, ds Delb. Notes mss). Dér. de genièvre; suff. -ier*; cf. le topon. Genevreres Hte-Marne 1147 (A. Roserot, Dict. topogr. Hte-Marne, 1903, p. 77a). Fréq. abs. littér. : 83. Bbg. Brüch (J.) Frz. genièvre. Z. fr. Spr. Lit. 1930/31, t. 54, p. 340. - Diekmann (E.) Wortbildungsstruktur und Mengenlehre. Z. rom. Philol. 1973, t. 89, p. 63. |