| GÉNÉPI, GÉNIPI, subst. masc. Variété d'armoise amère et aromatique, aux vertus sudorifiques et stomachiques, qui pousse en haute montagne; p. méton. liqueur préparée à partir de cette plante. On peut mettre en usage les sudorifiques, tels que (...) le génépi (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 153).Le pauvre Claude Anet parvint enfin à mourir le 13 mars 1734. Mais ce ne fut sûrement pas, comme le dit Jean-Jacques, d'être allé en pareille saison « cueillir du génipi au sommet des montagnes ». Le génipi était encore à l'abri sous la neige (Guéhenno, Jean-Jacques,1948, p. 69).Prononc. et Orth. : [ʒenepi], [ʒenipi]. Ac. 1878 admet les 2 formes comme l'ensemble des dict. gén. On rencontre genipi ds Ac. Gastr. 1962 (et antérieurement ds Baillon t. 2 1886). La forme genepi sans accent ne se trouve que ds Encyclop. méthod. Méd. t. 6 1793, ds Boiste 1834 et Ac. Compl. 1842. On peut la considérer comme tout à fait vieillie. Étymol. et Hist. 1733 (Lémery, Dict. universel des drogues simples, p. 4). Mot savoyard, prob. empr. au lat. *Dianae spicum (littéralement « épi de Diane »), transposition du gr. α
̓
ρ
τ
ε
μ
ι
σ
ι
́
α (lat. artemisia, v. armoise) « plante d'Artémis [déesse identifiée à Diane chez les Romains]; cf. Dianaria radix, Dianaria herba (TLL s.v. Diana, 136, 74 à 77) attesté en b. lat. comme synon. de artemisia (v. FEW t. 12, p. 174b et 175a). Bbg. Gebhardt (K.). Les Francoprovençalismes de la langue française R. Ling. rom. 1974, t. 38, p. 191 - Gohin 1903, p. 331 - Quem. DDL t. 17. |