| GÂTINE, subst. fém. A. − Vx. Terre imperméable, inculte et marécageuse. (Dict. xixeet xxes.). B. − GÉOGR. Pays de landes et de médiocre culture mal dégagé de la forêt (d'apr. George 1970). La gâtine vendéenne. La vaste forêt qui, au Moyen Âge, couvrait le sol silicieux de la gâtine tourangelle, se montre encore par quelques lambeaux détachés (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 146). Prononc. : [gɑtin]. Étymol. et Hist. 1remoitié xiies. « terrain inculte, inhabité; pillage, ruine » (Psautier Cambridge, 93, 21 ds T.-L. : guastine demenrunt envers l'aneme del juste [copulabuntur − lire pop- − adversum animam justi]); ca 1140 (Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 3135 : As bois se tint e as gastines). Plutôt que directement dér. de l'adj. a.fr. gast (« désert, inculte » ca 1100, Roland, éd. J. Bédier, 3127; « dévasté » ca 1175, B. de Ste-Maure, Chron., éd. C. Fahlin, 3775; du lat. class. vastus au sens de « vide, désert, désolé, ravagé », avec infl. de l'a.b.frq. *wōst [all. wüst « désert », v. Kluge, s.v. Wust, wüst]), gastine paraît continuer, toujours en relation avec gast et gâter, l'a.b.frq. *wôstinna, a.h.all. wôstinna, wuostinna, subst. « désert », v. Kluge, loc. cit. (DEAF, s.v. gast, col. 359). |