| GÂTE-SAUCE, subst. masc. A. − Fam. Mauvais cuisinier. (Dict. xixeet xxes.). B. − Marmiton. D'énormes cuisiniers et de minuscules gâte-sauces (E. Rostand, Cyrano,1898, II, p. 63).J'entendais un jour, en passant dans un couloir près d'une cuisine, un gâte-sauce qui proclamait avec des gestes emphatiques : « La culbute finale, tous, il faudra qu'ils y passent, oui, tous! » (Montherl., Reine morte,1942, III, 4, p. 212). ♦ P. métaph. Quelle cuisine! Et je ne parle pas (...) des hommes de loi qui interviennent gravement, de cette bande de gâte-sauce qui tournent des périodes et entendent tous présenter la meilleure recette légale (H. Bazin, Mort pt cheval,1949, p. 268). − P. ext. Celui qui fait mal son métier. Je renonçais solennellement au théâtre, tel que le comprennent nos ignares contemporains, tel que le pratiquent ses gâte-sauce (Arnoux, Zulma,1960, p. 290). Prononc. et Orth. : [gɑtso:s]. Ds Ac. 1878 et 1932. Au plur. des gâte-sauce(s). Cf. gâte-. Étymol. et Hist. 1808 (Hautel). Composé de la forme verbale gâte (gâter*) et de sauce*. Fréq. abs. littér. : 12. |