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FONDRIÈRE, subst. fém.
A.− Endroit d'un terrain (de niveau plus bas que les terrains environnants) qui, souvent envahi par l'eau, est généralement marécageux. La rapidité de sa course lui permettait d'embrasser (...), presque à vol d'oiseau, tantôt de vastes sables mobiles, des fondrières meublées d'arbres épars, des granits renversés, des roches pendantes, des vallons obscurs (Balzac, Curé vill.,1839, p. 150).Je dis (...) que ce terrain (...) ne vaut rien, qu'il est gâté par une fondrière marécageuse (Duhamel, Terre promise,1934, p. 140):
1. ... un prisonnier allemand. Le fritz avait passé toute sa jeunesse, en Bavière, chez un maraîcher. Industrieux, travailleur, il a vu tout de suite le parti qu'on pouvait tirer des ces fondrières marécageuses. À la risée des voisins, il a creusé des fossés, drainé l'eau, asséché le sol, et, profitant des pentes, combiné un système d'irrigation à l'aide de petites écluses à pelles, de son invention. Martin du G., Vieille Fr.,1933, p. 1050.
B.− P. ext.
1. Trou bourbeux. Au bout de l'allée, dont les fondrières étaient recouvertes de neige, s'élevait un château (France, Rôtisserie,1893, p. 64).Il sautait, tombait dans les fondrières, car il avait pris à travers bois (Jouve, Scène capit.,1935, p. 23):
2. La rue bien qu'indiquée sur le plan officiel de la ville n'est encore constituée que par des clôtures de planches et des monceaux de gravats. On ne la franchit qu'en sautant au petit bonheur les flaques d'eau et les fondrières... Cendrars, Du monde entier,1957, p. 135.
2. Crevasse, faille. Aussi loin que nos regards peuvent s'étendre, ce ne sont que de longs et tristes corridors, de larges ravins, des fondrières en forme d'entonnoir, et de tous côtés de la neige, des débris (Dusaulx, Voy. Barège, t. 1, 1796, p. 274).Hélas, hélas, ces monts font peur! leurs fondrières D'un bastion géant semblent les meurtrières (Hugo, Légende,t. 2, 1877, p. 639).Pendant une accalmie, nous plantons la tente de midi, dans un recoin abrité, sorte de fondrière de granit, fermée et sinistre sous les ténèbres du ciel (Loti, Désert,1895, p. 37):
3. Tout ce que je demande, c'est qu'on ne me force pas d'admirer les longues arêtes de rochers, les fondrières, les crevasses, les trous, les entortillements des vallées des Alpes. Chateaubr., Voy. Amér. et Ital.,Voy. Mt-Blanc, t. 2, 1827, p. 319.
Prononc. et Orth. : [fɔ ̃dʀijε:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Mil. du xiiies. [date du ms.] (Aymeri de Narbonne, éd. L. Demaison, 501 var.), attest. isolée; à nouv. en 1459 (J. Milet, Forêt de tristesse ds Jardin de Plaisance, éd. A. Vérard, ca 1501 foCCXIII). Dér. au moyen du suff. -ière* du type b. lat. fundus, funderis ou fundoris « fond » (v. affondrer, effondrer). Fréq. abs. littér. : 139. Bbg. Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 122.