| FESSÉE, subst. fém. A.− Coups répétés donnés sur les fesses en guise de châtiment. Administrer, donner, ficher une (bonne) fessée (à un enfant). Il a eu la fessée (Ac.1835, 1878).Tout se découvrit, les vols anciens et le dernier, et elle reçut une fessée d'orties, qui lui couvrit le derrière de camboules (Goncourt, Journal,1864, p. 57).Donnons-lui une bonne fessée. Aussitôt, entourant le moine, les sœurs retroussèrent sa robe par-dessus sa tête et le frappèrent avec les poignées d'épines (France, Puits ste Claire,1895, p. 21). − Au fig. Donner une fessée à qqn. Lui infliger une humiliation. C'était pourtant un homme né, ce bon Gautier, et fait pour être un artiste exquis. Mais le journalisme, (...) le mutinage d'esprit (...), l'ont abaissé (...) au niveau de ses confrères. Ah! que je serais content si une plume grave comme celle du philosophe (...) leur donnait un jour une bonne fessée, à tous ces charmants messieurs! (Flaub., Corresp.,1852, p. 399). B.− Fam. Défaite humiliante. Comment qu'ils nous ont eus! − C'est la dérouillée, dit Charlot avec une sorte d'ivresse, c'est la déculottée, la fessée! Longin rit à son tour : − Les soldats de 40 ou les rois du sprint! (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 69). Prononc. et Orth. : [fεse] ou p. harmonis. vocalique [fese]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1526 (Bourdigné, P. Faifeu, ch. I ds Gdf. Compl.). Part. passé fém. subst. de fesser*. Fréq. abs. littér. : 52. |