| FAINÉANTISE, subst. fém. A.− Vice du fainéant (cf. ce mot I A). Synon. cosse2(pop.), flemme (fam.), paresse.Je suis dans un grand état de bêtise, fainéantise, paresse, incapacité et autres vices (Balzac, Corresp.,1838, p. 373).Résigne-toi donc à n'être qu'un propre à rien et à vivre dans ta fainéantise et tes gaspillages intellectuels (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. 230): Il répondait qu'il travaillait autant qu'eux, qu'il travaillait plus qu'eux, et qu'il avait moins peur du travail. Rien ne le dégoûtait autant que le sabotage, le gâchage du travail, la fainéantise érigée en principe.
Rolland, J.-Chr.,Buisson ard., 1911, p. 1287. B.− État de fainéant (cf. ce mot I B); inaction, oisiveté. Le premier des bonheurs est la fainéantise (Pommier, Colères,1844, p. 85).Pecqueux, immobile, les mains dans les poches, riant d'aise à la fainéantise de cette gaie matinée (Zola, Bête hum.,1890, p. 61).La vie est courte. Le travail est pour ceux qui ne la comprendront jamais. La fainéantise ne dégrade pas l'homme. À qui voit juste, elle diffère de la paresse (Maran, Batouala,1921, p. 21). Rem. Fainéantiser (cf. fainéanter). Prononc. et Orth. : [fεneɑ
̃ti:z] ou [fe-]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1570 (G. Hervet, trad. de la Cité de Dieu, I, 356a C, éd. 1578 ds Hug.). Dér. de fainéant*; suff. -ise*. Fréq. abs. littér. : 71. Bbg. Breslin (M. S.). The old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, p. 419. − Quem. DDL t. 2. |