| FÉMINISME, subst. masc. A.− Mouvement social qui a pour objet l'émancipation de la femme, l'extension de ses droits en vue d'égaliser son statut avec celui de l'homme, en particulier dans le domaine juridique, politique, économique; doctrine, idéologie correspondante. Le féminisme, c'est de ne pas compter sur le prince charmant (Renard, Journal,1904, p. 928).Féminisme. Oui, je crois qu'il est convenable, avant que de faire un enfant à une femme, de lui demander si elle veut (Renard, Journal,1905, p. 963).Les excentricités du début du féminisme sont oubliées aujourd'hui en raison du succès de ce mouvement qui avait commencé par une opposition systématique aux usages et aux goûts reçus (Suavet1970). B.− BIOL. Présence, chez un individu de sexe masculin, de caractères sexuels secondaires féminins. Anton. masculisme, virilisme.Chez les hommes, elle [la mythomanie] est un signe d'infantilisme ou de féminisme (Mounier, Traité caract.,1946, p. 381): ... certaines lésions traumatiques ou pathologiques des testicules peuvent entraîner la chute de la barbe, l'hypertrophie des seins et un certain degré de féminisme.
Apert dsNouv. Traité Méd.,fasc. 8, 1925, p. 412. Rem. Emploi isolé au sens de « caractère féminin − ou considéré comme tel − ». Le serpent sous le charme de la flûte (...) il se radoucit, il accourt, il est dompté par le féminisme du procédé (Griveau, Élém. beau, 1892, p. 112). Prononc. et Orth. : [feminism̥]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1837 « doctrine visant à l'extension du rôle des femmes » (Fourier ds M. Braunschvig, Notre littérature étudiée ds les textes, t. II, p. 409, n. 2 ds Fr. mod., p. 136); 2. 1892 « arrêt du développement de l'homme vers l'adolescence qui lui donne certains attributs de la féminité » (Guérin). Dér. du rad. du lat. femina (femme*); suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Quem. DDL t. 5, 8, 13. |