| EXHÉRÉDER, verbe trans. DR. [Le suj. désigne le testateur] Exclure quelqu'un d'une succession à laquelle il pourrait légalement prétendre : 1. À qui allait revenir le trône? En droit à la princesse Sibylle, sœur de Baudoin IV, et à son époux, Guy de Lusignan. Mais Guy avait été exhérédé par Baudouin IV qui avait, en cas de décès de l'enfant Baudouinet, semblé désigner au choix des barons le régent Raymond de Tripoli.
Grousset, Croisades,1939, p. 233. − Part. passé employé subst. Celui qui est exhérédé (cf. Morand, Fin de s., 1957, p. 223) : 2. « Un homme très-opulent et trop dévot avait institué les capucins ses héritiers, au détriment de son fils unique. Le testament portait, cependant, que ces pauvres pères donneraient à l'exhérédé, sur la succession, la part qui leur plairait... »
Jouy, Hermite,t. 5, 1814, p. 230. Prononc. et Orth. : [εgzeʀede] ou [e-], (j')exhérède [εgzeʀ
εd], [e-]; cf. é-1. Ds Ac. 1694-1932. Conjug. Devant syll. muette, change é du rad. en è, sauf au fut. et au cond. (j')exhéréderai(s) [εgzeʀed-], [e-]. Étymol. et Hist. Ca 1370 (J. Lefevre, Lamentations de Matheolus, éd. A.G. van Hamel, livre III, 2445, p. 226). Empr. au lat. class. exheredare, dér. de heres, -edis « héritier ». Fréq. abs. littér. : 2. |