| EXÉRÈSE, subst. fém. CHIR. Opération qui consiste à extraire, à retrancher un corps étranger, un tissu ou un organe inutile ou nuisible à l'organisme; résultat de cette opération. Exérèse d'une glande, d'une tumeur; chirurgie d'exérèse; effets de l'exérèse. La méthode de Thurel consistant en une infiltration alcoolique du ganglion a pris le pas sur l'exérèse (QuilletMéd.1965, p. 355).La tendance est à l'exérèse limitée de l'organe cancéreux sans se lancer vers ces mutilations excessives qui aboutirent (...) à des « hommes-troncs » ou des femmes « exentérées » (R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act.,1965, p. 178).− P. métaph. Les spéculations des ésotéristes (...) découvrent dans la divinité de multiples aspects dynamiques dont l'interaction compliquée est traduite par une exérèse symbolique qui s'approprie l'écriture, la tradition, les actes concrets de la vie religieuse et les concepts philosophiques (Philos., Relig., 1957, p. 4811). Prononc. et Orth. : [εgzeʀ
ε:z]. Cf. é-1. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. [1617, Habicot, d'apr. Lar. Lang. fr.]; 1697 (L'abrégé de chirurgie de Guy de Chauliac ds Fr. mod. t. 14, p. 293). Empr. au gr.
ε
̓
ξ
α
ι
́
ρ
ε
σ
ι
ς « extraction des entrailles d'une victime ». |