| ENFLÉCHURE, subst. fém. MAR. Échelon de cordage, établi horizontalement et à intervalles réguliers entre les haubans, pour permettre de monter le long des mâts. Le navire lui-même avait les allures et la tenue d'un bandit (...), à chaque enfléchure pendaient des fanons de baleine pareils à de longues franges noires (Loti, Mon frère Yves,1883, p. 346).Monter dans les enfléchures (cf. Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 174):Les colons s'habituèrent promptement à se servir de cette échelle. Ils étaient lestes et adroits, et Pencroff, en sa qualité de marin, habitué à courir sur les enfléchures des haubans, put leur donner des leçons.
Verne, L'Île mystérieuse,1874, p. 175. Prononc. et Orth. : [ɑ
̃fleʃy:ʀ]. Ds Ac. 1798 (au plur. cf. aussi ds Land. 1834, Gattel 1841) puis ds Ac. 1932 (au singulier). Étymol. et Hist. 1573 enflecheures (J. Dupuys, Dict. françois-latin); 1678 enflechures (G. Guillet, Les Arts de l'homme d'épée, 3epart., p. 141). Dér. de flèche* au sens de « poulaine d'un navire » (J. Dupuys, loc. cit.); préf. en-*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 408. |