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ENCRÊPER, verbe trans.
Rare, vieilli. Garnir d'un crêpe, d'un voile noir, en signe de deuil. Encrêper un chapeau, un enfant (Lar. 19e-Lar. encyclop.).
Rem. ,,Se dit dans le style plaisant`` (Besch. 1845).
− P. métaph. La nuit était venue encrêpant la maison (H. Bazin, Qui j'ose aimer,1956, p. 199).
Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé encrêpé, ée en emploi adj. Qui est muni d'un crêpe en signe de deuil. C'était aujourd'hui la fête funéraire des héros de juillet, et je voulais trancher sur tous les jacobins encrêpés (Barb. d'Aurev., Mémor. 2, 1838, p. 282). P. métaph. Je me reposai au bord d'un massif d'arbres : son obscurité, glacée de lumière, formait la pénombre où j'étais assis. Des mouches luisantes brillaient parmi les arbrisseaux encrêpés (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 336).
Prononc. : [ɑ ̃kʀ εpe], (j')encrêpe [ɑ ̃kʀ εp]. Cf. crêper. Étymol. et Hist. 1673 part. passé (Hauteroche, Deuil, I, 1 ds DG); 1706 allez-vous encrêper (Regnard, Ménechmes, II, 1 ds DG). Dér. de crêpe1* (tissu); préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Laurent (P.). Contribution à l'hist. du lex. fr. Romania. 1925, t. 51, pp. 32-45.