| EMBOÎTEMENT, subst. masc. A.− Fait pour un élément d'être emboîté dans un autre, pour deux éléments d'être emboîtés l'un dans l'autre. L'emboîtement des os, d'un os dans un autre (Ac. 1835-1932) : Outre la machine, le grand cabestan de l'arrière avait résisté. Il avait sa chaîne, et, grâce à son robuste emboîtement dans un cadre de madriers, il pouvait rendre encore des services...
Hugo, Les Travailleurs de la mer,1866, p. 249. − Spécialement ♦ BIOL. Emboîtement (des germes). Dans la théorie de la génération en vogue jusqu'au xviiiesiècle, fait supposé que les premiers êtres vivants d'une catégorie contenaient emboîtés les uns dans les autres tous les germes des êtres vivants à venir de cette catégorie (cf. Cournot, Fond. connaiss., 1851, p. 212). ♦ INFORMAT. Emboîtement (de boucles d'instructions, de programmes). Structure contenant une structure analogue (cf. Balay 1971). ♦ LING. Insertion d'un syntagme dans le corps d'une phrase. Synon. enchâssement.L'emboîtement est représenté comme une complexification du graphe de l'énoncé (Clé Mots). − P. métaph. et au fig. L'emboîtement des faits de conscience les uns dans les autres (Bergson, Essai donn. imm.,1889, p. 89).Cf. ajustage ex. 10. B.− P. méton. Élément dans lequel est emboîté un autre élément. Les tuyaux en fonte se fabriquent soit avec un emboîtement, soit avec une bride (Queret, Industr. gaz,1923, p. 192). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃bwatmɑ
̃]. Ds Ac. dep. 1718. Fér. 1768 écrit emboetement. Étymol. et Hist. 1606 (Crespin, Trésor des trois langues, 2epart., p. 139). Dér. du rad. de emboîter*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 30. |