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EMBOÎTAGE, subst. masc.
A.− Action de mettre une chose dans une autre, en particulier un élément saillant dans une partie creuse, d'ajuster deux éléments; résultat de cette action; p. méton., partie d'un objet permettant que deux éléments soient emboîtés l'un dans l'autre. [Le] joint [de culasse du moteur Diesel] est à emboîtage (Dumanois, Moteurs,1924, p. 168).[La] suture [des chambres à air de pneus] se fait par emboîtage d'une extrémité dans l'autre et collage à la dissolution (Graffigny, Industr. caoutch.,1928, p. 158).
Spéc., TECHNOL. (reliure). Action de fixer par collage les cahiers cousus d'un livre dans une couverture destinée à cet usage; p. méton., couverture correspondante et plus particulièrement couverture supplémentaire et mobile pour ouvrage de luxe. Le mince MS de « L'Eubage » conservé dans un somptueux emboîtage (Cendrars, Lotiss. ciel,1949, p. 217).
B.− THÉÂTRE, fam. Action de siffler un acteur, une pièce :
Malheureusement, mon désir d'être joué se compliquait de la peur d'être hué, la sainte terreur de l'emboîtage constituant, chez le débutant, le commencement de la sagesse. Courteline, Les Joyeuses commères de Paris,1892, p. 98.
Prononc. : [ɑ ̃bwata:ʒ]. Étymol. et Hist. 1. 1787 « action d'emboîter » (Legentil ds Mém. de l'Acad. des sc., p. 408); 2. 1883 arg. théâtre « action de se faire siffler » (Fustier, Suppl. dict. Delvau, p. 538). 1 dér. du rad. de emboîter* : suff. -age*. 2 formé d'apr. 1 sur le syntagme mettre en boîte*.