| DUVETÉ, ÉE, adj. A.− Couvert de duvet. 1. [Correspond à duvet A 1, 2] Une aile, une plume duvetée. Enfoncé à ras de son nid, aplati sur les frêles corps à peine duvetés et rougeâtres de ses petits, un merle frissonnait éperdument (Pergaud, De Goupil,1910, p. 110). − P. ext. Garni de duvet. Engourdis dans notre bien-être, Comme au fond d'un nid duveté (Murger, Nuits hiver,1861, p. 44). 2. P. anal. a) [Correspond à duvet B 2] Un visage duveté; une joue, une peau duvetée; des lèvres duvetées. La robe courte laisse voir des jambes de femme, nues et duvetées au-dessus des chaussettes (Colette, Entrave,1923, p. 121). b) [Correspond à duvet B 3] Une feuille, une fleur duvetée; un bourgeon, un fruit, un rameau duveté; des houppes de graines duvetées. La pulpe duvetée des pêches (Faure, Hist. art.,1921, p. 220). c) [Correspond à duvet C 1] Des rochers duvetés d'herbe (Bourget, Ét. angl.,1888, p. 62).Devant eux, s'étend un blé naissant, d'un vert uni, à peine duveté par le brouillard qui se lève (Martin du G., J. Barois,1913, p. 286). B.− Au fig. [Correspond à duvet C 2 b] L'hiver s'écoule dans un bonheur parfait, duveté de chaleur et nourri de chair délicate (Genevoix, Rroû,1931, p. 62). − Emploi subst. La chair est d'un duveté, d'une fleur de coloris délicieuse (Huysmans, Art mod.,1883, p. 296). Prononc. et Orth. : [dyv̭te]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1611 « couvert de duvet » (Cotgr.) − 1660, Oudin Fr.-Esp.; de nouv. 1845 (Besch.); 2. 1611 « qui a la forme, l'apparence du duvet » (Cotgr.), attest. isolée; de nouv. 1770 (Buffon, Hist. naturelle, Oiseaux, t. 1, p. 403). Dér. de duvet*; suff. -é*; cf. déjà 1534 dumeté (Rabelais, Gargantua, XII, éd. R. Calder et M. A. Screech, p. 93) − 1611, Cotgr., v. duvet. Fréq. abs. littér. : 25. |