| DOYENNÉ, subst. masc. A.− 1. Dignité de doyen. Accéder au doyenné, être promu au doyenné. Synon. décanat.C'est M. Puyos, promu au doyenné de Sainte-Marthe, d'où il espérait bien, à travers la politique, se pousser plus haut (Toulet, J. fille verte,1918, p. 307). 2. Territoire, circonscription soumis à l'autorité du doyen. Elle est en même temps paroisse du district de Saint-Pierre-Port et doyenné de toute l'île (Hugo, Travaill. mer,1866p. 430): Cette interaction peut être étudiée en prenant pour cadre la société civile ou la société religieuse. Ainsi pour le catholicisme en France : commune rurale ou urbaine, région ou état; paroisse ou doyenné, diocèse ou ensemble des provinces ecclésiastiques.
Philos., Relig., 1957, p. 4404. 3. P. ext. Demeure du doyen et centre de la circonscription. Aller au doyenné (Ac.). B.− BOT. Variété de poire très fondante et peu parfumée. On mange à Rome (...) les poires volèmes, doyennés et crustumines (Richepin, Contes décad. romaine,1898, p. 76).Les espaliers où prenaient en septembre d'étonnants embonpoints, les bourrés d'Amanlis, les doyennés du comice, les duchesses d'Angoulême (Vialar, Clos Trois Mais.,1946, p. 205). Prononc. et Orth. : [dwajεne] ou p. harmonis. vocalique [dwajene]. Ds Ac. 1718-1932. Ds Fér. Crit. t. 1 1787 on recommande la graph. doyéné pour éviter que le 1ern en se combinant avec l'e, ne provoque une nasalisation. Étymol. et Hist. 1. 1277 « juridiction d'un doyen » (Cart. de Jouarre, B.N. 11571, fo52 rods Gdf. Compl. : En la deané de Saci); 1369-70 doyainé (Arch. Nord B. 10307) fo25 vods IGLF); 1384 doyenné (Varin, Archives administr. de Reims, t. III, p. 596 ds Littré); p. ext. 2. 1654 désigne une poire (Le Jardinier françois ds Roll. Flore t. 5, p. 51 : doyenné de saint-Michel). Dér. de doyen*; suff. -é*; cf. lat. médiév. decanatus « charge de doyen (eccl.) » (1052-56 ds Nierm.). Fréq. abs. littér. : 23. |